La Cité Interdite 故宫

La Cité interdite est un très vaste ensemble de pavillons, palais, jardins et cours intérieures situé dans le centre de Pékin, la capitale chinoise.

C’est l’ancien palais des empereurs de Chine et à ce titre il était l’endroit le plus sacré du pays depuis sa construction, en 1420. Il a été utilisé jusqu’au début du XXe siècle, au moment où la République chasse le dernier empereur, Pu Yi.

De nos jours il s’agit d’un immense musée, c’est aussi le plus grand ensemble historique en bois reconnu par l’UNESCO. Il a une valeur inestimable et fait partie intégrante de l’histoire de la Chine, comme peut l’être la Grand Muraille.

Mesurant 750 mètres d’Est en Ouest et 960 du Nord au Sud, la Cité Interdite couvre 720 000 mètres carrés, c’est le plus grand complexe palatial dans le monde ancien et le groupe architectural existant le plus complet de Chine. La légende dit qu’il a 9999 pièces, mais la réalité est tout autre, en fait il n’en compte qu’un peu plus de 8700.

Les principaux bâtiments sont situés sur un axe parfaitement orienté Nord-Sud, avec une avenue de parade qui traversait autrefois toute la ville et qui en reliait les portes. D’autres édifices sont organisés par groupe de deux de part et d’autre de l’axe ou suivant des axes parallèles. Les grandes cours utilisés pour les cérémonies et les réceptions se trouvent, au Sud, dans les partie publique de la cité, tandis que les palais résidentiels sont situés au Nord.

Cette disposition des bâtiments fait écho à la représentation chinoise du Feng Shui qui préconise que l’homme et son domicile s’intègre entre le vent et l’eau. C’est pourquoi les bâtiments doivent être protégés au Nord et s’ouvrir sur la lumière et la chaleur au Sud. Dans la cité impériale ces conditions sont remplies, puisqu’au Nord et à l’Ouest la ville est protégée des vents venus du désert de Gobi, tandis qu’elle peut s’ouvrir au Sud et à l’Est sur une plaine.

Au sein de la Cité Interdite, les palais se regroupent, principalement, en deux parties. 

Connue sous le nom de cour impériale extérieure, la première partie, au sud, constituait l’enceinte officielle où l’empereur traitait les affaires politiques, recevait ses ministres et présidait les grandes cérémonies. Trois palais principaux la composent, à savoir, le pavillon de «l’Harmonie suprême» (Taihe), le pavillon de «l’Harmonie parfaite» (Zhonghe) et le «pavillon de l’Harmonie préservée» (Baohe). 

La seconde partie, au nord appelée, quant à elle, la cour intérieure, formait la partie privée servant, à la fois, de cabinet de travail pour l’empereur ainsi que d’appartements pour la famille impérale et les concubines. Elle comprend, notamment, trois palais alignés sur son axe principal le pavillon de «la Pureté céleste» (Qianqing), le pavillon de «l’Union» (Jiaotai) et le pavillon de «la Tranquillité terrestre» (Kunning), entourés, de chaque côté, respectivement par les «six pavillons de l’Est» et les «six pavillons de l’Ouest».

Le style architectural de la partie sud diffère de celui de la partie nord. La cour extérieure, en effet, abrite des bâtiments hauts et majestueux, tandis que les bâtiments de la cour intérieure, regroupés autour de petites cours intérieures distinctes, se présentent, pour la plupart, sous une forme plus évasée.

Ce qui marque dans ce palais c’est la symétrie dont il fait preuve. Cette symétrie suit l’axe Nord-sud, un axe qui autrefois était celui de la vieille ville de Pékin. Le Palais de la Suprême Harmonie, la Salle de l’Harmonie du milieu et la salle de l’Harmonie Préservée (toutes dans la cour extérieure) ainsi que le Palais de la Pureté Céleste, le Pavillon de l’Union et de la paix, et le Palais de la Sérénité terrestre (dans la cour intérieure) ont été construits sur cet axe central.

Le matériau de base de tous les pavillons est le bois. Les poutres et les colonnes en sont les éléments les plus importants, ce sont eux qui structurent chaque édifice. Les murs, eux, ne sont que des structures auxiliaires destinées à découper l’espace en pièces distinctes. Le palais évoluait à la demande, en fonction des besoins de chaque empereur, chaque utilisateur d’un palais. Les murs ne servaient donc plus au maintien du pavillon mais servaient alors de support de décoration.