Le Temple du Ciel 天坛

Le Temple du Ciel (天坛 Tiān Tán) est le lieu où les empereurs Ming et Qing venaient célébrer les rites et faire les sacrifices pour rendre hommage au Ciel et l’implorer de donner de bonnes récoltes.

Son organisation est liée à la cosmologie chinoise dont l’équilibre reposait sur l’empereur par son attitude et le respect des rites. Les couleurs, les formes, les sons et la position des édifices représentent cette conception assez complexe de l’univers.

Le Temple du Ciel est situé à l’extrémité sud de la vieille ville de Beijing, dans le district de Xuan Wu. Sa superficie est de 273 hectares, soit près du double de la Cité Interdite.

Jusqu’à son ouverture au public en 1918, le Temple était consacré aux cérémonies de sacrifices, indispensables afin de témoigner son respect à l’empereur, fils du ciel et garant de l’autorité terrestre.

La délimitation du complexe contient des portes à chaque point cardinal. Les extrémités au nord (北 běi) , région de l’obscur et du yin, lieu d’exil sont arrondies. Celles du sud droites, ce qui fait que la forme globale du site n’est pas totalement carrée : on retrouve ici un symbole simple d’un ciel rond sur une terre (土 tǔ) , représente le support, le milieu fécond de forme carrée.

Contrairement à ce que son nom indique, il ne s’agit pas d’un seul bâtiment mais de plusieurs, reliés entre eux par une chaussée de 360 mètres de longueur appelée «La Voie Sacrée».

L’architecture des bâtiments du complexe se base sur une symbolique terre/ciel, qui elle même fait référence à la relation entre le monde humain et le monde céleste :

  • enceintes carrées avec des tuiles de couleur verte qui symbolisent la terre.
  • bâtiments ronds avec des tuiles de couleur bleue qui symbolisent le ciel.

Le Temple principal de ce vaste complexe est en réalité « La Salle des prières pour la récolte » qui évolue en un pavillon en forme de rotonde, haut de 38 mètres pour un rayon de 18 mètres, au nord du parc.

Construit en 1420, il est entouré par trois cercles concentriques joints par des escaliers en marbre. L’empereur s’y rendait annuellement, lors des cérémonies consacrées au ciel pour une récolte abondante. Des réunions de hauts dignitaires pouvaient s’y tenir également.