Histoire chinoise 中国历史

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Une chronologie complexe

La Chine a, au cours de son histoire, connu de nombreux remous politiques, militaires et sociaux. Ainsi, différents empires et royaumes se sont succédés, comme en témoigne le tableau ci-dessous:

La Chine ancienne

L’histoire traditionnelle est essentiellement l’histoire telle qu’elle a été écrite par les premiers historiens chinois dans « Les Classiques des Documents (Shujing) » qui aurait été écrit vers la fin du 8ème siècle avant J.C et qui retrace l’histoire de la Chine dès le troisième millénaire avant J.C jusqu’à l’époque où il a été écrit. Il y existe également un autre ouvrage qui a été écrit durant la dynastie Han , intitulé « Mémoires historiques (Shiji) », de Sima Qian. Par la suite, chaque dynastie prendra notes de sa propre histoire, et de cette façon permettra à la dynastie suivante d’écrire, à son tour, son histoire officielle.

  • La dynastie Xia (夏) -2205 / -1767

17 souverains se seraient succédé sur cette période, le souverain fondateur de la dynastie Xia serait Da Yu, il est considéré dans la mythologie chinoise comme un héros qui a réussi à dompter le fleuve jaune. De capitale Anyi, le centre politique de la dynastie se situerait à la limite du Shanxi et du Henan actuel.

Pendant longtemps, la dynastie Xia n’était dans l’imaginaire historiographique qu’une légende, sans fondement archéologique. Cependant, c’est dans le village de Erlitou dans le Henan que l’on va mettre à jour les vestiges d’un palais ainsi que de quartiers d’habitation et d’un cimetière, zone estimée à une étendue de 300 hectares.
On met donc en relation les découvertes de Erlitou avec la dynastie Xia, les objets découverts datant de cette période, malgré le peu de traces écrites sur les souverains de cette dynastie qui fondent une existence quasi hypothétique de la dynastie Xia, mais créant cependant une nouvelle culture (en un sens ou l’on découvre un usage qui distingue un peuple d’un autre), qui serait alors l’étape charnière du néolithique chinois et à la base de la mise en place des premières dynasties.

  • La dynastie Shang (商) -1767 / -1122

Les Shang s’imposent au pouvoir par leur puissance militaire due notamment à une supériorité technique (armement/ équipement : lance à pointe et casque en bronze, char avec roues à rayon à capacité de trois hommes…) Le bronze et son utilisation représentent l’avancée technique qui caractérise les Shang. De même leur maintien du pouvoir est significatif du système de société décentralisée qu’ils utilisent : la dynastie Shang se divise de la même manière que le système féodal en Europe.

La capitale Shang, d’abord Bo dans le Henan puis Yin – correspondant à l’emplacement de l’actuelle ville d’Anyang, est centrée au cœur du royaume. C’est un lieu de pouvoir politique, économique et culturel. Sa structuration est fonctionnelle se divisant en quartiers d’habitions, palais, zones d’activités artisanales et nécropole, le tout entouré de murailles, on parle alors de cité-palais d’où le souverain domine une élite noble, dont les titres se transmettent dans un premier cercle de façon héréditaire, et diverses tribus conquises qui ont voué allégeance.

  • La dynastie Zhou (周) -1122 / -221

Au cours de l’histoire, certains de ces royaumes s’imposent à d’autres, c’est ainsi que la dynastie Shang est remplacée par la dynastie Zhou , de capitale Hao. En effet, cette dynastie Zhou s’impose à partir du 7° siècle av. J-C ; mais subis des attaques de populations de l’Ouest. En – 770, le souverain Zhou déménage sa capitale vers l’est, qui devient Luoyang.

Le royaume de Zhou est constitué de principautés dirigées par des nobles. En – 770, le royaume de Qin devient une principauté du royaume de Zhou. Cependant, le royaume de Zhou s’affaiblit progressivement du 8ème au 5ème siècle avant J-C. Le système institutionnel se défait progressivement. C’est la période des printemps et des automnes. (-771/-481)

À partir du 5° siècle av. J-C, le souverain Zhou n’exerce plus son autorité que réellement sur un petit territoire autour de Luoyang. Les différentes principautés reprennent leur indépendance et s’affrontent en tant que Royaumes combattants entre – 475 et – 221. Au 3ème siècle av. J-C, la victoire du pays de Qin engendre la fondation de la dynastie Qin de l’empire Qin Shi Huangdi (-221).

La Chine impériale

  • La dynastie Qin (秦) -221 / -207

Qin devient un pays très puissant basé sur des réformes importantes. Sur le plan économique, l’empereur veut accroître la production agricole ; il rationalise cette production à partir du 3° av. JC. De nombreux travaux d’irrigation sont entrepris sur une majeure partie du territoire afin de favoriser l’augmentation de l’espace cultivable.

Dans le pays de Qin, les villages et les bourgs sont regroupés dans des « préfectures » (le nom était variable, mais on retient cette traduction) divisées en districts. Un chef est nommé à la tête de la préfecture par le souverain, qui nommera lui même des responsables de district. De cette façon, une hiérarchie de fonctionnaires se met en place. L’efficacité du système administratif permet d’uniformiser les lois et réduit le nombre de fraudes, ce qui favorise l’uniformisation de la monnaie, de l’écriture et consolide les frontières de l’empire, protégées par une armée de plus en plus puissante et moderne. Cependant le despotisme de l’empereur et l’aspect répressif des lois pousse la population à la révolte.

  • La dynastie Han (漢朝) -202 / 220

Suite à la chute de la dynastie Qin, s’ensuit une guerre entre les pays chinois , Liu Bang s’impose comme futur empereur et devient Han Gaozu.

Dans son empire, Liu Bang met en place une politique de compromis. Ayant pris le pouvoir par la force militaire, sa légitimité est à prouver . Il instaure donc un mode de privilèges afin d’éviter les affrontements des autres « pays » . Finalement la menace ne provient pas nécessairement des pourtours directs de l’empire Han mais plutôt du Nord, par delà la Grande Muraille : les Xiongnu.

La paix sera principalement retrouvait sous le règne de Han Wudi. De fait, l’agriculture, l’artisanat et le commerce connaîtront un essor incroyable. L’empire aux ethnies multiples aura tendance à s’unifier et s’étendre vers les contrées désertiques de l’Asie centrale, qui verront par la suite l’avènement de « la Route de la Soie ».

Lorsque la dynastie Han tombe dans le déclin, le pays se divise et commence, alors, une période d’instabilité dite “Période des Trois Royaumes (三國) » de 220 à 265, composée par l’affirmation partagée des royaumes de Wei (魏) 220/265, du Shu-Han (蜀漢) 221/ 263 et de Wu (吳) 222/280.

La dynastie Jin (晉) 265-420, conquiert, ensuite, la plus grande partie de la Chine. Son emprise sur le pouvoir va s’avérer éphémère avant que la Chine ne connaisse, de nouveau, un éclatement en deux parties avec les dynasties du Nord et du Sud (南北朝) entre 420 et 589。

La Chine médiévale (Sui/Tang/Song/Yuan)

  • La dynastie Sui (隋) 581-618

En 581, après avoir usurpé le trône dans le nord et s’être gratifié du titre d’empereur Wen, Yang Jian unifie le reste de la Chine sous la dynastie Sui.

Bien que courte, cette dynastie va, en revanche, excercer, d’une façon intense, entrecoupée de grandes conquêtes et d’importantes réalisations, comme le Grand Canal et la reconstruction de la Grande Muraille. Cette dynastie et celle des Tang qui va lui succéder, vont représenter une période incroyable de prospérité et de stabilité.

  • La dynastie Tang (唐) 618-907

En 624, le fondateur de la dynastie Tang relance la production agricole, de tissus et d’étoffes ; il reconstitue les caisses de l’état sans étrangler financièrement les paysans. Il fournit à chaque famille paysanne la superficie de terres nécessaire à sa subsistance et au payement des impôts. Il distribue les terrains laissés à l’abandon durant les guerres précédent la dynastie Sui.

L’objectif est de renforcer l’unité du pays après une très longue période de division, et d’approvisionner l’ensemble de l’empire en favorisant le Nord et la capitale. Le Grand Canal permet de cette façon, un essor de l’économie et permet une meilleure résistance en période d’instabilité politique.

La dynastie Tang symbolise alors, dans un même temps, l’âge d’or pour le développement culturel, autour de la poésie, la peinture, la poterie vernie tricolore, ou encore la gravure sur bois. L’ouverture des routes vers l’Inde et le Moyen-Orient permet aux pèlerins bouddhistes et chrétiens de circuler au sein du territoire chinois et inversement . Les influences étrangères se développent et se retrouvent dans l’architecture, les sciences, et les langues vernaculaires, notamment avec l’apparition du sanskrit (écriture indienne alphabétique) qui permet l’essor d’une nouvelle littérature, les soutras (écrits religieux bouddhistes) que l’empereur fait traduire en langue chinoise.

À la suite du déclin de l’empire Tang ,le pays va subir un demi siècle de divisions appelé “la période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes (五代十國)” (907–960). Les dynasties Liao (遼), entre 907 et 1125, Xixia (西夏) de 1036 à 1227 et la seconde dynastie Jin de Chine du Nord entre 1115 et 1234 tentèrent de s’imposer en vain; jusqu’à ce qu’un des royaumes du nord; le royaume Song, ne défie ses voisins et réussisse à prendre le contrôle d’une Chine réunifiée mais aux contours plus restreints qu’auparavant.

  • La dynastie Song (宋) 960-1279

La dynastie impériale Song est divisée : les Song du nord, de capitale Kaifeng, de 960 à 1127 et les Song du sud, de capitale Hangzhou, de 1127 à 1279. La faiblesse militaire (mauvaise organisation de l’armée, peu de soldats, peu de chevaux ; il n’y a plus la volonté de de conquérir, une politique de paix est menée) de la dynastie est compensée par la prospérité économique.

Dans la première moitié du 12ème siècle, l’empire chinois des Song du Nord se déplace vers le bassin du Moyen et du Bas Yangzi, ils deviennent les Song du Sud. Ce changement de région implique un changement de climat ; la riziculture se développe dans les champs humides.

Les villes côtières du Sud-Est se développent : Guangdong, Zhejiang, Fujian… L’activité de ces villes augmente : exportation de soieries, métaux précieux, céramiques, porcelaine à destination des pays de l’océan Indien (Malaisie, Inde, Est Afrique, Egypte, Japon, Asie de Sud-Est,..) ; et importation de bois précieux, parfums, épices, perles et ivoire. Le commerce international se développe. 

Lors de cette période, se poursuivent les améliorations et la commercialisation des « quatre grandes inventions » du peuple chinois : le papier, l’impression, le compas et la poudre à canon.

  • La dynastie Yuan (元) 1271/1368, ou la dynastie mongole (蒙)

Sous les Song, le peuple mongol vit en Asie Centrale, il s’agit d’un peuple nomade, héritier des peuples nomades adversaires des dynasties chinoises dès la première dynastie chinoise. Ce peuple nomade est organisé en tribus indépendantes. Son économie est basée sur l’élevage et la chasse. Le leader mongol célèbre à l’origine du regroupement des tribus mongoles s’appelle Genghis Khan (1206-1227) en chinois Temujin  « leader universel » . 

En 1206, Genghis Khan fédère toutes les tribus de Mongolie, et fonde le khanat mongol, qui s’étendra, plus tard sur une surface, sans précédent, de l’Asie.

De 1271 à 1279, son petit fils, Kublai Khan, conquiert, finalement, les Song de Chine pour établir la prospère dynastie Yuan. Il nomme Dadu (connue, de nos jours, sous le nom de Pékin) comme capitale de la première dynastie de la Chine dirigée par un pouvoir extérieur.

Le développement commercial et technologique, ainsi que son introduction au monde entier se maintiennent sous le règne mongol. Après avoir visité le pays “de long en large”, l’aventurier vénitien Marco Polo, relate très précisément, la culture et les merveilles de la Chine dans son ouvrage « Voyages ».

Les dernières dynasties

  • La dynastie Ming (明) 1368-1644

En 1368, Zhu Yuanzhang remplace l’empire mongol déclinant par la dynastie Ming, qui sera la dernière dynastie d’origine chinoise.

Lorsque son fils et successeur, Zhu Di, accède au trône, celui-ci débute la construction de la Cité Interdite. En 1421,Pékin devient, officiellement, la capitale de son empire.

  • La dynastie Qing (清) 1644-1911, ou la dynastie mandchou (滿)

A la fin de la dynastie Ming, les mandchous, installés dans le nord-est de la Chine, grandissent en force et vont attaquer l’empire pendant plus de trois générations, pour finalement s’imposer et fonder la dynastie Qing.

L’empereur Kangxi (1661–1772) et l’empereur Qianlong (1735–96) restent les deux plus célèbres empereurs de cette dynastie dont les règnes symbolisèrent « un âge d’Or de prospérité« .

Toutefois, la dernière dynastie chinoise, se souvient, avec honte, du commerce forcé, imposé par les puissances occidentales à la suite des guerres de l’Opium en 1840. Plusieurs révoltes éclatèrent au sein de la population chinoise, désireuse de retrouver sa grandeur et de se débarrasser du joug occidental, poussant dans un même temps l’empire à sa chute…

La Chine républicaine (1911-1949)

La révolution républicaine de 1911, dirigée par Sun Yat-sen, met fin au règne de la dynastie Qing et on assiste à l’abolition de l’empire. Cependant, la République de Chine ne pouvant s’établir, solidement, à travers toute la Chine, une guerre civile, opposant nationalistes (du Guomindang) et communistes, va déchirer le pays pendant plusieurs décennies, jusqu’à la prise de pouvoir par Mao en octobre 1949.

La Chine moderne (1949 – )

La République Populaire de Chine est proclamée le 1er octobre 1949, depuis la Porte Tian’an men, par Mao Zedong, leader du Parti communiste Chinois. Ce faisant de nombreuses réformes sont enclenchées, agraire tout d’abord, puis sociales. Le Grand Bond en Avant (1958-1961) et la Révolution culturelle ( 1966-1969/1976 selon les interprétations), malgré une volonté progressiste de la part du régime chinois, feront plusieurs millions de morts.