16 septembre 2020, 19h

Avec Eric ALEXANDRE

Librairie des 4 Chemins, Rue Pierre Mauroy, Lille

Le Yi Jing est le socle de la pensée chinoise depuis plus de 2.000 ans. Cet ouvrage, qu’on peut traduire par « le Classique du Changement » ou « le Livre des Mutations », décrit le fonctionnement du monde comme une pulsation perpétuellement changeante entre le Yin et le Yang.

Ouvrage philosophe, plan du Monde, livre de stratégie… le Yi Jing est tout cela à la fois. Objet culturel inclassable, il peut nous inspirer dans nos choix de la vie quotidienne, dans le management, dans notre réflexion spirituelle.

Passionné par la pensée chinoise et praticien du Yi Jing, Eric Alexandrevous propose, lors de cette conférence, de découvrir ce classique, son histoire, sa structure et l’usage raisonnable que l’on peut en faire.

Voici les quelques règles à respecter pour le bon déroulé de la conférence.

Veuillez vous inscrire au préalable par mail ( courrier@afc-lille.org ) car la jauge de la salle est très limitée.

Le port du masque est obligatoire à l’intérieur de la librairie.

Lavez vous les mains avec le gel hydroalcoolique qui sera mis à votre disposition à l’entrée de la librairie.

Les chaises seront espacées d’au moins 1 mètre. Merci de respecter cette disposition.

Réservation obligatoire : contact@afc-lille.org


La rentrée des Amitiés Franco Chinoises se fera dès le 7 septembre 2020 !

A bientôt !


En raison de l’épidémie de Covid-19 et suite aux mesures préconisées par le gouvernement à échelle nationale, nous interrompons tous nos cours ateliers, stages, conférences etc. et ce jusqu’à nouvel ordre. Merci de votre compréhension.

Retrouvez toutes les informations et mesures nationales sur gouvernement.fr.


La renaissance du Musée Cernuschi

Le musée Cernuschi des arts asiatiques de la Ville de Paris, après de nombreux mois de rénovation, a finalement réouvert ses portes le 4 mars dernier. Ces neufs mois de travaux révèlent une nouvelle muséographie, visant à mieux mettre en valeur ses collections d’art asiatique.

C’est donc une véritable redécouverte des collections d’art asiatique autour des bronzes, céramiques, bois laqués, peintures, estampes et photographies réunis par l’homme d’affaires et républicain italien exilé en France Henri Cernuschi (1821-1896), dans le nouvel environnement de son hôtel particulier parisien. De nouveaux outils numériques et vitrines thématiques permettent également d’approfondir les collections.

Plus aéré, plus lumineux, mieux organisé, plus didactique, celui-ci emmène le visiteur à la découverte des œuvres d’art réunies par le collectionneur. Des pièces venues de Chine mais aussi du Japon, du Vietnam ou de Corée, 

Henri Cernuschi

Le musée des Arts de l’Asie de la Ville de Paris est né de la volonté d’Henri Cernuschi (1821-1896), son fondateur. Familier de Léon Gambetta, d’Émile Zola, aussi bien que de Sarah Bernhardt ou d’Edmond de Goncourt, Cernuschi est une figure marquante du Paris intellectuel et artistique de la fin du XIXe siècle. Homme politique d’origine italienne aux engagements républicains, économiste et financier célèbre pour ses théories monétaires, Henri Cernuschi est aujourd’hui principalement connu à travers le prisme des arts asiatiques.

Au début des années 1870, Henri Cernuschi découvre l’Asie, véritable but d’un voyage autour du monde entrepris en compagnie du critique d’art Théodore Duret. Après avoir traversé le continent américain et l’océan Pacifique, il arrive au Japon, porte ouverte surl’Asie et son art. Du Japon, il gagne la Chine, puis Java, Ceylan, Singapour et l’Inde. Ce périple est à l’origine d’une des plus importantes collections européennes d’art asiatique réunies au XIXe siècle.

En 1873, dès son retour à Paris, Cernuschi expose sa collection fraîchement constituée au palais de l’Industrie. Fort de ce succès, il fait construire dans un quartier récemment aménagé à proximité du parc Monceau, un hôtel particulier où il vit entouré de ses collections. Accueillant les artistes et les amateurs d’art asiatique, Cernuschi fait de sa demeure l’un des hauts lieux du japonisme jusqu’à sa mort en 1896. L’hôtel particulier et ses collections sont légués à la Ville de Paris.

Une demeure de style néoclassique construite par l’architecte d’origine hollandaise, William Bouwens van der Boijen, le bâtiment porte la marque du style  néoclassique en vogue en Italie du Nord vers 1840.

Un musée d’arts asiatiques en plein coeur de Paris

En 1873-1874, Henri Cernuschi achète aux frères Péreire, la dernière parcelle non bâtie sur l’avenue Vélasquez, et confie à l’architecte William Bouwens van der Boijen, la construction d’un hôtel particulier où il résidera, entouré des œuvres d’art rapportées de son périple asiatique.

Il meurt à Menton en 1896 après avoir légué son hôtel particulier et ses collections asiatiques à la ville de Paris.

Le musée est inauguré le 26 octobre 1898, il devint rapidement le théâtre de nombreuses expositions consacrées aux différentes formes d’expressions artistiques de la Chine et du Japon. De 1910 à 1946, les importantes découvertes archéologiques en Chine et au Vietnam contribuèrent à donner un nouveau visage au musée Cernuschi, désormais consacré de manière privilégiée à l’antiquité chinoise considérée comme le berceau des cultures extrême-orientales. 

A partir de 1946, le musée Cernuschi s’est largement ouvert aux arts asiatiques vivants, comme la calligraphie japonaise ou la peinture chinoise contemporaine. Des années 1950 aux années 1990, ce domaine particulier fit l’objet d’une politique d’acquisition et d’exposition très active qui permit de constituer l’une des premières collections en Europe.

A la suite de la politique de réformes inaugurée en Chine dans les années 1980, les grands musées chinois commencèrent à s’ouvrir à l’international : pendant les deux décennies suivantes le musée Cernuschi s’imposa comme le lieu privilégié des grandes expositions venues de Chine permettant au public parisien de découvrir les bronzes du musée de Shanghai, les origines du céladon, ou les spectaculaires bouddhas du Shandong.

Enfin la rénovation du musée Cernuschi a contribué à la valorisation de ses collections anciennes et modernes et à l’évolution de son image : le rayonnement international des expositions consacrées aux artistes chinois de l’école de Paris a en effet permis de réaffirmer les liens étroits entre le musée Cernuschi et les artistes asiatiques actifs à Paris, hier et aujourd’hui.


« Kaiwu, Art et Design en Chine »

30 avril au 2 aout 2020

Design is capital

Dans le cadre de Lille Métropole 2020 – Capitale international du design, les différents musées et galeries de la métropole proposent expositions et interactions culturelles autour de la thématique du design.

Ainsi l’action « Design is capital » permettra l’illustration de la place du design dans notre quotidien, face à l’appréhension des défis contemporains (changement climatique, amélioration de l’habitat, société plus inclusive…).

L’année sera rythmée d’événements autour de quatre saisons : l’hiver avec « la sensibilisation » au design, le printemps « la révélation », l’été « l’épanouissement » et l’automne « l’accomplissement ». De nombreux temps forts sont donc proposés par la Ville de Lille, avec entre autres, l’exposition « Kaiwu, art et design chinois » à l’Hospice Comtesse, rue de la Monnaie, du 30 avril au 2 août.

Peng Wei, Letters from a distance, 2012

Une forme d’expression de la modernité chinoise ?

La Chine, connue pour sa civilisation millénaire, est devenue en quelques années la seconde puissance économique mondiale. ​“Le plus grand atelier du monde” est aujourd’hui un terreau de talents parmi les plus créatifs et innovants.

Ancré dans la tradition ou tourné vers les technologies du futur, l’objet chinois se réinvente, en phase avec l’évolution des modes de vie d’une classe moyenne en pleine expansion. À travers une quarantaine de travaux de designers, l’exposition montre comment l’esprit des lettrés, ces intellectuels dont l’art de vivre a profondément influencé les codes esthétiques de l’objet et du mobilier chinois, se perpétue et se transforme dans la culture et le design aujourd’hui.

 Lin Jing, Table de Ping-Pong, 2015

Informations pratiques

Une exposition de la Ville de Lille, confiée à l’agence Doors. Commissaire Monsieur Cao Dan.

Du jeudi 30 avril 2020 au dimanche 2 août 2020.

Lieu : Musée de l’Hospice Comtesse ; 32 Rue de la Monnaie, 59800 Lille

Horaires d’ouverture :

Lundi 14h > 18h
Mercredi › dimanche 10h > 18h

Tarifs : 5€ / 4€


Du 5 au 28 mars 2020

Bureau D’art Et De Recherche / La Qsp Galerie.
112, Avenue Jean Lebas, à Roubaix

Entrée libre.

De Pékin à Paris

Ye Xin est né en Chine, à Pékin, en 1953. Exilé dans le Shanxi avec sa famille pendant la révolution culturelle de 1966 à 1976, il devient ouvrier dans une usine de machines agricoles mais ne cesse de dessiner, peindre et graver. Grâce aux stages organisés par le centre culturel local, il devient « peintre ouvrier» et publie un journal illustré diffusé à travers toute la Chine. A la fin de la révolution culturelle en 1978, il est admis à l’Institut Central des Beaux-Arts de Pékin. Après son diplôme, il devient rédacteur et dessinateur de bandes dessinées aux Editions des Beaux Arts du Peuple à Pékin pendant trois ans puis enseignant en dessin aux Beaux-Arts. 

Ye Xin s’installe en France en 1986 comme artiste tout en continuant sa recherche et son enseignement. Il présente en 1995 un doctorat en histoire de l’art à la Sorbonne sur le rapport entre l’écriture et la peinture. Il est actuellement Maître de Conférences à l’Université de Paris 8. Il mène en parallèle sa carrière d’enseignant chercheur et d’artiste.

Ye Xin expose régulièrement en France et à l’étranger. Ses peintures, calligraphies, gravures, dessins et livres d’artiste sont collectionnés par différents musées. Il participe parfois à la création de scénographies, notamment pour les expositions «Chine, Célébration de la Terre » (Espace Electra, 2010), «Naissances» (Musée de l’Homme, 2005) ou « Confucius » (Musée Guimet , 2003). Il publie également plusieurs ouvrages dont Aux confins du miroir (Caractères, 2004), Hugo, Le sac du Palais d’Eté avec Nora Wang et Wang Lou (2003), Baudelaire, l’Étranger- calligraphies (éd. You Feng, 1997). 

Victor Hugo, une muse ?

La pratique artistique de Ye Xin est inspirée de légendes chinoises, mais également de poésies françaises et notamment celle de Victor Hugo, personnage auquel il voue une grande admiration.

Victor Hugo lui-même portait un intérêt particulier pour la Chine, en prenant son parti publiquement à travers une lettre dénonçant l’épisode de sac du Palais d’été de Yuanming Yuan. C’est d’ailleurs cette lettre qui est le point de départ de tout le projet de Ye Xin, qui nous propose une nouvelle approche de cet événement en imaginant une promenade dans laquelle il s’illustre lui-même en tant que petit enfant guidant Victor Hugo sur le site du Palais d’Été.

Ses illustrations, teintées à la fois de poésie et de mélancolie, nous emportent ainsi dans son imaginaire où se mêlent grande histoire, histoire personnel, passé et présent.

Informations pratiques

Exposition : 5 au 28 mars 2020

Vernissage : Samedi 21 mars de 17:00 à 20:00

Goûter des artistes, rencontre et démonstration de calligraphie chinoise : Dimanche 22 mars de 15:00 à 19:00


Horaires d’ouverture :

Jeudi 15:00 > 20:00
Vendredi, samedi 15:00 > 19:00

Métro : Gare Jean Lebas

Plus d’informations, concernant l’artiste sur yexin.fr , concernant l’événement sur le-bar.fr .

Évènement porté par l’Institut Confucius de l’Artois dans le cadre de la 6ème édition du festival des arts de la Chine.


De Cyrille Javary et Ni Jincheng

Préface de Joël Bellassen

La langue chinoise fourmille de proverbes, maximes, dictons. Ces expressions toute faites, perles de culture ciselées par les siècles, transmettent de manière allégorique et légère des vérités exemplaires et morales. Condensations de récits légendaires et fabuleux, issus le plus souvent de faits historiques ou directement issus des grands classiques chinois (Confucius, Laozi, Yi Jing, etc.), ces sentences, connues de tous les Chinois, appuyées le plus souvent sur l’évocation d’un événement historique précis, sont en même temps une ouverture à la sagesse chinoise traditionnelle et un éclairage sur l’histoire millénaire de ce grand pays. 
Mais ces proverbes sont aussi, pour l’étudiant qui progresse dans l’apprentissage de la langue et de la culture chinoise, comme pour l’homme d’affaires qui s’y rend pour y nouer de fructueuses relations un atout exceptionnel. En effet, ces expressions connues de tous sont un mode de communication délicat qui permettent d’en dire beaucoup en quelques mots. Ce sont des condensateurs d’intentions et d’expressions. 

Pour rendre en français toute la richesse et l’arrière plan de ces perles de sagesse, il a fallu l’amicale alchimie culturelle qui liait les deux auteurs : l’un chinois venu vivre en France, l’autre français poussé vers la Chine par l’étude du Yi Jing, le vieux classique chinois.